vendredi 28 mars 2014

Revue de presse du second tour


Auvers-sur-Oise : Claire Houbert dénonce le “discours tendancieux” de l'Ump 95

Elle réagit au communiqué d'Axel Poniatowski sur son retrait. 
 

Alors que l’Ump 95 se félicitait du retrait de Claire Houbert pour le deuxième tour des municipales en expliquant qu’elle “avait fait preuve d’un vrai sens des responsabilités, permettant le rassemblement de tous les Auverssois qui souhaitent qu’Auvers-sur-Oise conserve son identité, son cadre de vie et que la commune ne soit pas comme annexée à Saint-Ouen-l’Aumôme uniquement pour garantir son siège au conseiller général sortant.” Cette dernière a aussitôt réagi au “communiqué de presse tendancieux”. Elle poursuit : “Axel Poniatowski laisse penser que ma décision de ne pas présenter la liste Auvers Demain au 2eme tour des municipales serait motivée par ma volonté de faire gagner la liste Tous unis pour Auvers. C’est faux, le retrait d’Auvers Demain est un choix pragmatique qui ne conçerne que notre stratégie interne : ne pas risquer de se retrouver  sous représenté dans un futur conseil municipal avec un ou maximum deux élus et aucune marge de manœuvre. Je regrette les méthodes de l’Ump local qui agit sans nuance, avec une malhonnêteté intellectuelle regrettable. Cette déclaration émanant de Monsieur Poniatowski que je n’ai jamais eu l’occasion de rencontrer, en dit long sur la façon dont les partis apportent leurs soutiens aux candidats et je me félicite à chaque instant depuis hier lundi et malgré ma défaite, de ne jamais les avoir acceptés. Je redis de façon transparente qu’ Auvers Demain ne soutiendra aucune liste dans cette élection.”
Par ailleurs, elle annonce qu’elle fera le point sur toutes les tractations et échanges, depuis dimanche, entre elle et les autres candidats : “Je m’exprimerai vis-à-vis des auversois dans un tract de fin de campagne dans lequel je repréciserai mon positionnement ainsi que le contenu des propositions qui m’ont été faites et la réponse que j’y ai apporté.”

mardi 25 mars 2014

Position da la liste "Auvers à Gauche : l'Humain d'abord !" pour le second tour

Chères électrices, chers électeurs,

Vous êtes 249 à nous avoir fait confiance en nous accordant votre voix, nous vous en remercions ! Nous atteignons ainsi le score de 7.09 %, et nous maintenons un résultat stable par rapport aux dernières élections locales sur Auvers (législatives 2012).

Les résultats du premier tour des élections municipales sont sans appel : il est plus que temps de marquer un fort ancrage à gauche si nous ne voulons pas voir disparaître des projets essentiels à la vie des Auversois, comme le sont la crèche ou les logements sociaux.
C’est aussi une façon d'indiquer que la politique nationale a un impact sur nos décisions locales et qu'il faudra désormais en tenir compte.
Aujourd’hui, pour nous il est inconcevable que notre ville puisse tomber aux mains de la droite.

La liste UMP-UDI-MODEM conduite par Isabelle Mezières est construite sur un besoin de vengeance personnelle. Le trio démissionnaire de « Vivre Auvers Ensemble » n’ayant pu imposer sa vision narcissique au reste du groupe, a été chercher l’appui du couple UMP Houillon-Poniatowski, abandonnant ainsi ses valeurs de Gauche progressiste.
Elle veut empêcher l'ouverture de la crèche et construire à la place un hôtel de charme qui ne profitera pas aux auversois. Elle veut demander au préfet de ne plus avoir à construire des logements sociaux, ce qui placerait notre commune sous tutelle de la préfecture, et nous n’aurions alors plus aucun mot à dire sur les projets de construction de logement sur la ville.

C'est pourquoi nous, candidats Front de Gauche, avons décidé de faire peser vos votes, de faire entendre vos voix. Nous vous appelons donc à un vote de rassemblement de la gauche contre la candidate de la droite.

Nous avons obtenu des engagements sur les axes forts de notre campagne comme :
- Un centre de santé municipal
- Une place de Centre de Loisirs pour chaque enfant qui en fait la demande
- La création d'une médiathèque - bibliothèque
- Une politique d'accès à la culture pour tous les auversois avec des tarifs adaptés à tous les publics.

Notre groupe autonome du Front de Gauche portera votre parole au sein du conseil municipal. Nous serons attentifs quant à la réalisation des ces engagements et seront un véritable appui à gauche.
Le report de toutes les voix de gauche est notre levier pour faire obstacle au recul des acquis, au démantèlement des services publics.

Ensemble faisons reculer la droite.

Le 30 mars, nous vous invitons à voter pour nos candidats du Front de Gauche présents sur la liste d’union de la Gauche «  Vivre Auvers Ensemble », conduite par Jean-Pierre Béquet.


Résultats du 1er tour


Merci aux 249 électeurs qui nous ont fait confiance en nous apportant leur voix !

Résultats du 1er tour :

Résultats du 1er tour
 (en intégralité ici : http://elections.interieur.gouv.fr/MN2014/095/095039.html)
LISTESCONDUITES PARNB VOIX%
VIVRE AUVERS ENSEMBLEJEAN PIERRE BEQUET 1209 34.42
AUVERS DEMAINCLAIRE HOUBERT630 17.95
LISTE AUVERS A GAUCHENOLWENN CLARK 249 7.09
TOUS UNIS POUR AUVERSISABELLE MEZIERES142240.51

mercredi 19 mars 2014

Réponse du Front de Gauche à l'association Vivre dans la Vallée de l'Oise (Union Oise 95)

A l’attention de Monsieur LARRIEU, co-Président de l’UNION OISE 95


Monsieur,


Nous vous connaissons comme devenu expert pour votre association et donc au fait de ces problèmes de crues et des aménagements nécessaires pour en éviter les conséquences. J’entends bien que ces élections municipales  sont une occasion de rappeler à tous les élus combien ils doivent être attentifs et actifs sur ces questions environnementales qui font notre quotidien.

Aujourd’hui, et pour la première fois, le Front de Gauche présente une liste pour les élections municipales. Les communistes d’Auvers y sont investis (notamment M.Mudry), ils travaillent de longue date à vos côtés, tout comme de nombreux militants associatifs dont certains sont adhérents à votre association.

Si nous n’avons pas les compétences en la matière, nous somme des élus (ou élus potentiels) de terrain et convaincus que nous pouvons influer sur les politiques menées et les décisions à prendre en partenariat avec les citoyens et les associations.

Comme nous l’avons déjà dit, nous sommes pour le retrait des remblais sur la rive gauche de l’Oise et pour créer de nouvelles zones d’expansion qui tardent.

Mais, intervenir auprès du ministre en place pour modifier la réglementation en la matière ne NOUS semble pas apporter l’espoir d’une réponse rapide et efficace.


Nous sommes à l’opposé du projet gouvernemental de réforme territoriale et d’éloignement des élus de proximité.
Nous sommes le relais des luttes et attentifs aux besoins des citoyens. Nous souhaitons préserver et renforcer les capacités de réflexion partagée et les complémentarités d’action entre la commune et le département.
Nous voulons faire entrer davantage les acteurs locaux dans la réflexion des collectivités et leur donner une véritable légitimité avec la force juridique et politique correspondante.

Ces élections municipales sont effectivement une occasion forte de faire progresser ces idées et, si nous étions élus, Monsieur,  nous serions disponibles pour faire progresser ces questions avec vous et le collectif des associations de défense d’Auvers sur Oise.

Recevez, Monsieur, nos sincères salutations.


Nolwenn Clark, pour la liste «Auvers à Gauche : l’Humain d’abord ! »


Réponse du Front de Gauche à l'association "Les citoyens de la RD4"

Madame la Présidente,

Aujourd'hui, pour nous, aucune commission ne peut travailler seule, nous nous devons de travailler en transversalité. La commission sécurité et aménagement routier en est le parfait exemple.
Elle se doit de conjuguer ses efforts avec, en premier lieu : la commission handicap, l'adjoint aux travaux, les services du Conseil Général et toutes les associations concernées (de quartier, de parents d'élèves, votre association Les citoyens de la RD4), sans oublier les réunions avec les riverains concernés. 
Sur place, étudier les entrées et sorties de voitures, la disposition des stationnements et leur expérimentation avec le temps qu'il faut.

Sans l'accord du plus grand nombre, il est difficile de changer les comportements au volant et les habitudes de circulation.

Les lobbys de l'automobile continuent d'imposer leurs idées en la matière, sans se soucier des conséquences sur l'environnement et sur notre propre santé. C'est la première source de pollution en Île-de-France. Aujourd'hui, Auvers subit un transit de 3800 véhicules par jour, dont environ 70 poids lourds et ce malgré l'interdiction pour eux de traverser la ville. Le développement d'un service public de transports en commun est une solution alternative.

Voilà nos propositions concernant les transports pour Auvers :
*     II faut renforcer la ligne 95.07 le soir et le week-end.
*     II est urgent d'augmenter la fréquence de la ligne 95.17 qui relie Auvers à la gare de Méry et ensuite de travailler sur des liaisons avec d'autres lignes de bus.
*     Nous proposerons la création d'un tram-train sur la ligne SNCF Pontoise-Creil.    
*   Nous mettrons en place des navettes gratuites desservant les quartiers et le centre-ville et, à plus long terme, proposerons d'élargir le système à l'ensemble de l'intercommunalité.
*    Nous réhabiliterons les rues afin de mieux partager l'espace public, de renforcer la sécurité et de faciliter les circulations douces. 
*    Nous imposerons une prise en compte systématique des personnes à mobilité réduite et des poussettes.

Dans l'espoir que nous puissions répondre à vos attentes, veuillez agréer Madame la Présidente nos salutations respectueuses.

Nolwenn Clark, pour la liste "Auvers à Gauche : l'Humain d'abord !"


lundi 17 mars 2014

Un programme ambitieux pour l'éducation de nos enfants.Culture et patrimoine.



Brocante du 16 mars : plus de 300 signature pour le centre de santé !

Belle journée de mobilisation dimanche 16 mars sur la brocante, en effet nous avons récolté plus de 300 signatures pour notre projet de centre de santé intercommunal ! Et nous ne sommes pas prêts de nous arrêter ! Avec les élus du Front de Gauche nous porterons ce projet au sein des conseils municipaux et du conseil communautaire.









samedi 8 mars 2014

Manuel Valls la bidouille in Le Blog de JL Mélenchon du 5 mars 2014 www.jean-luc-melenchon.fr ou comment escamoter le FDG

Selon le bien informé journal VSD, il est le prochain Premier ministre. C’est Manuel Valls. Il est vrai que ce serait alors le Premier ministre le plus emblématique de ce qu’est dorénavant le PS. Il incarne de manière exemplaire le post-socialisme français. C’est un solférinien brillant. Il n’a aucun scrupule, aucune ligne idéologique, aucune limite. C’est un vrai professionnel du carriérisme à mort, là où vagissent des rangées de nauséeux nostalgiques et de jeunes bureaucrates affolés par l’odeur des successions. Valls les tuera tous politiquement, sans exception et sans état d’âme, au premier mouvement de cil un peu hésitant. Son bulldozer médiatique privé fait déjà chauffer le moteur depuis un moment. Je parle ici de l’entreprise de communication Euro RSCG. Cette pieuvre communicante tricotera nuit et jour le récit dont Valls aura besoin. On verra bien vite la masse des journalistes « éthiques et indépendants », emboîter avec enthousiasme le nouveau cheval de bois tout fringant que ces artistes vont faire tourner dans le manège. Quelques-uns ont déjà leurs petites gamelles au chaud. Qui pourrait arrêter une boîte de com' capable d’intoxiquer toute la presse pendant des mois sur la vérité à propos de Cahuzac et faire reporter la charge sur l’accusateur comme cela a été fait contre « Médiapart » ? Quoiqu’il en soit, avant son futur glorieux, Valls doit encore gagner sa vie le couteau à la main. Il est donc encore pour quelques temps le   petit bonhomme des basses œuvres.
On l’a vu bidouiller les chiffres de manifestants de gauche (à la baisse) et de droite (à la hausse). On l’a vu réunir avec soin les conditions techniques d’émeutes utiles comme à Nantes. Avant ça, on l’a vu vouloir supprimer l'envoi des professions de foi par la poste pour les élections européennes. Son rêve serait que l’abstention rende le résultat illisible. Comme cela n’a pas marché, il a bien travaillé pour faire échouer la proposition de loi du PRG en vue de rétablir une circonscription unique pour cette élection. Gagné : il y aura donc sept circonscriptions qui rendent la lecture du résultat national moins claire. Mais la distribution des sièges reste bien plus favorable aux gros partis, même perdants. Puis on l’a vu charcuter le découpage des cantons pour les élections départementales de l'an prochain. Avec une invention ubuesque : l’élection de deux conseiller généraux par siège, de façon à permettre tous les tripatouillages locaux. Après quoi il a réédité ses exploits d’imagination en essayant de changer la date des élections régionale de 2015. C’est donc un manipulateur très avancé qui se prépare au ministère de l’Intérieur pour la fonction de remplaçant de ce pauvre navré d’Ayrault. En attendant, c’est encore à lui de faire la sale besogne du bidouillage du résultat des élections municipales.
Comment camoufler autant que possible la déroute électorale du PS aux municipales ? Il a fallu trouver, nom d’un chien ! Tout est dans le jeu d’étiquettes. En effet, les préfectures vont classer les listes aux élections municipales en fonction de "nuances" politiques. Elles vont les classer à leur sauce sans que personne ne puisse y redire. Le but est de pouvoir additionner des scores pour présenter un résultat national aussi favorable que possible au gouvernement. L'enjeu est donc majeur. Il en va de la lecture politique nationale du vote aux élections municipales.
La procédure prévue est spécialement opaque. Elle est rendue spécialement propice aux tripatouillages. Voyons cela. Chaque liste déclare à la préfecture son « étiquette politique ». La liste choisit librement cette étiquette. Encore heureux, non ? Non. Pas du tout. Valls veut décider lui-même qui vous êtes. Par conséquent la préfecture classe ensuite elle-même les listes en « nuances » dont elle est seule à décider. Et la préfecture peut tout à fait ignorer l'étiquette déclarée par la liste. Pour ce classement, le ministère de l'Intérieur a fourni aux préfectures un tableau présentant les « nuances » inventée par le bureau du ministre. Martine Billard, la coprésidente du Parti de Gauche, a officiellement demandé au ministère de l'Intérieur de lui communiquer le « nuancier » mystérieux. Il s’agissait pour nous de pouvoir adapter les déclarations d'étiquette de nos listes partout dans le pays. Surprise : le ministère a refusé de lui faire connaitre le document ! Ce n’est pas malin. Pas de meilleure façon de nous mettre en alerte. Comment peuvent-ils être assez stupides pour croire que nous ne parviendrions pas à en disposer ? Ce n’était pas simple en effet. Plusieurs préfectures ont refusé de communiquer le document. Mais nous avons fini par l'obtenir.
Comme il est intéressant ! Un condensé des petites combines destinées à mettre en scène le paysage rêvé par les solfériniens et François Hollande en préparation de ce deuxième tour idyllique face à l’extrême droite. Ça se voit au premier coup d’œil. Manuel Valls blanchit le Front National. Son nuancier prévoit ainsi une case « liste Front National » différente de la case « liste d'extrême droite ». Manuel Valls fait ainsi à madame Le Pen le cadeau qu'elle demandait : ne plus être classée  à l'extrême droite.  
Mais l'essentiel est ailleurs. Manuel Valls bidouille surtout pour rendre illisible le résultat et la situation interne réelle de la gauche. Son rôle essentiel est de remplumer le résultat national du PS et diluer celui de ses alternatives à gauche, à commencer par l’insupportable Front de Gauche. Ainsi a-t-il créé une catégorie « liste Union de la Gauche ». La résurrection ! « L'Union de la gauche », c'était l'alliance du PCF de Georges Marchais et du PS de François Mitterrand. Elle est morte en 1984 avec la sortie des ministres PCF du gouvernement Fabius. La formule suivante du rassemblement des gauches a été « la gauche plurielle ». Pourquoi Valls n’y a-t-il pas recours ? Ou bien n’aurait-il pu sinon inventer une autre expression ? Quel peut bien être le sens de cette trouvaille ? Reste que cette étiquette-là, cette « nuance » comme dirait l’homme aux chaussures à clou, est un drôle de fourre-tout !
Mais un fourre-tout organisé. Bien organisé : seule des listes soutenues par le PS peuvent prétendre à cette dénomination « Union de la gauche ». Sans le PS, pas d’union des gauches reconnue. Simple et sectaire comme une décision de solférinien. La formule choisie dit expressément que la condition pour qu’une liste soit dite d’union de la gauche est que le PS l’investisse et au moins un des partis mentionné dans une longue liste. Pourtant, dans bien des endroits, c’est le PS qui divise. Et alors la gauche se rassemble en dehors de lui. Ainsi, à Montauban, notre liste rassemble Europe Ecologie, le Front de Gauche et le NPA. Elle mériterait davantage de s'appeler « Union de la gauche » que bien des listes ne rassemblant que le PS et le PRG ! Le plus cocasse de cette histoire est que si le MODEM est avec la liste investie par le PS, alors la liste est « union de le gauche » ! Mais oui ! C’est possible. En effet, le nuancier de Valls prévoit que « pour être nuancée Liste Union de la gauche, une liste doit obtenir l'investiture du PS et d'au moins un autre parti de gauche (EELV, PRG, PCF, Parti de gauche). Elle peut néanmoins être plus large en intégrant par exemple le Modem ». Mitterrand et Marchais doivent se retourner dans leur tombe. Mais Valls a commencé sa trajectoire chez Rocard, n’est-ce pas ? La revanche est un plat qui se mange froid chez ces messieurs.
Sacré MoDem ! Grâce au magicien de la place Beauvau, il pourra figurer dans quelque quatre cases de « nuances », rien de moins ! En effet, il pourra être compté comme « liste du Mouvement Démocrate », « liste d'Union du centre » si la liste obtient aussi l'investiture de l'UDI de Jean-Louis Borloo, mais aussi comme « liste Union de la droite » si elle soutenue par l'UDI et l'UMP, comme celle François Bayrou à Pau. Bref, le MoDem est additionnable avec n’importe qui et n’importe quoi sauf le Front de Gauche, heureusement.
De toute façon, l’objectif de Manuel Valls est d’escamoter le Front de Gauche. Comme il n'a pas réussi à nous faire disparaître dans la rue, il essaye de nier notre existence dans les urnes. Pour cela, tous les moyens sont bons. D'abord, les maires sortants du Front de Gauche soutenus par le PS sont immédiatement noyés dans les « liste d'Union de la gauche ». Leur appartenance au Front de Gauche est niée. Et notre score national sera ainsi diminué de la plupart de nos meilleurs résultats. Quant aux listes que nous faisons avec Europe Ecologie-Les Verts, elles risquent bien de se retrouver noyées au milieu des listes « divers gauche ». Ou bien ce seront des listes Europe-Ecologie quand la tête de liste est membre de de ce parti. Gageons que c’est ce qui se passera si les socialistes perdent Grenoble au profit de notre liste.
Ce n’est pas tout. Manuel Valls prétend aussi trier entre les listes se réclamant du Front de Gauche. Il exige que seules les listes investies à la fois par le PCF et par le PG puissent être étiquetées « listes Front de Gauche ». Les autres listes seront classées « liste du Parti de Gauche »« liste du Parti communiste français », à moins qu'elles ne soient comptées comme des « listes d'extrême- gauche » ou « divers gauche ». J'affirme ici qu'il n'y a aucune liste du Parti de Gauche aux élections municipales. Toutes nos listes sont des listes du Front de Gauche ou des listes autonomes rassemblant bien au-delà de notre parti. Ainsi, la liste de Jean-Christophe Selin à Toulouse risque d'être repeinte en « liste Parti de Gauche » alors que le numéro 2 de la liste, Myriam Martin, est membre d'un autre parti du Front de Gauche. Et à Paris, les listes de Danielle Simonnet seront aussi présentées comme des « listes Parti de Gauche » alors qu'elles rassemblent 6 des 9 partis du Front de gauche et que le PCF parisien lui-même a renoncé à revendiquer son appartenance au Front de Gauche sur les affiches officielles d'Anne Hidalgo !
Ce n'est pas tout encore. Pour la première fois, le ministère de l'Intérieur exige aussi que chaque candidat déclare son « étiquette politique ». Ce n’est pas une demande anodine. On comprend l’intérêt de la démarche. Il s’agit pour le ministère de l’Intérieur de disposer d’un moyen d’évaluer la situation avant les sénatoriales de l’automne prochain. Mais ce n’est pas sans conséquence pour nous. Des dizaines de candidats sur les listes Front de Gauche n’ont pas de carte de parti. C’est souvent leur participation qui rend possible le dépôt des listes. Valls n’a cure de la réalité du Front de Gauche. Ces personnes n’existent donc pas dans l’identité politique qu’ils ont choisie. Ils sont donc voués à la case « divers gauche ». Une solution serait de pouvoir se déclarer candidat « Front de Gauche ». Mais  cette appellation leur est refusée. Oui, vous avez bien lu : refusée. Ils ne seront pas les seules victimes du recyclage de la place Beauvau. Les militants des Alternatifs ont droit à un traitement particulier. Ils sont classés candidats « d'extrême-gauche » avec les militants du NPA, du POI ou de Lutte Ouvrière. Ils sont pourtant membre du Front de Gauche ! En signe de résistance, nous avons donné la consigne à tous les adhérents du Parti de Gauche de se déclarer « candidat Front de Gauche ».

Gardons pour la fin la meilleure blague. La case « extrême-gauche » où Valls veut renvoyer les Alternatifs est cocasse ! Le premier parti classé dans cette nuance est un mystérieux « Parti anarchiste révolutionnaire » ! Quelqu'un a-t-il déjà vu un « anarchiste révolutionnaire » se présenter à une élection ? Ce parti n'a aucune existence. Le seul repéré sous ce nom dans les archives profondes est un faux-nez, depuis passé au FN. Sacré Valls !