vendredi 13 novembre 2015

La charte éthique des candidats de la liste Nos vies d'abord.

Les 225 candidats-es ont ont signé la Charte Ethique et Démocratique

Ils s’engagent contre le cumul des mandats, pour la transparence financière et la participation citoyenne.
Préambule de la charte

Parmi les citoyen-ne-s, il y a, à la fois, une forte attente au niveau éthique mais aussi beaucoup de défiance. Tandis que des élus intègres se battent pour exercer dignement les mandats qui leurs sont confiés, d’autres affligent la démocratie de comportements peu vertueux. Ce sont ces derniers qui ponctuent l’actualité : corruption, favoritisme, népotisme, opacité, ou tout simplement démission politique face aux lobbies de tout ordre. Ce climat délétère écœure, et pousse les citoyens vers l’abstention. Exclus de la vie civique, ils sont ensuite exclus des politiques publiques mises en oeuvre par les partis dominants. Parce que la réalisation de l’intérêt général nécessite la participation du plus grand nombre aux élections et à la vie démocratique, les colistiers de Nos Vies d’Abord s’engagent. Les mesures énoncées ci-après doivent permettre, à court et moyen terme, à chaque citoyen d’exercer réellement la part de souveraineté qui lui revient, en comptant sur des élu-e-s intègres, allant jusqu’au bout de leur engagements électoraux, et qui s’appuient sur l’action et les luttes des citoyennes et citoyens. Nos engagements éthiques et civiques doivent permettre de rétablir la confiance et de renforcer le lien entre citoyen-ne-s et élu-e-s.


Article préliminaire – Les règles en vigueur au Conseil Régional Ile-de-France 
Au fil des années et des batailles menées au sein du Conseil Régional, certaines règles existent déjà, qu’il convient de réaffirmer comme la mise en ligne des données produites par l’Assemblée Régionale, les prérogatives données aux commissions thématiques du Conseil régional qui ont le droit de proposer des projets et amender librement ceux proposés par l’exécutif, comme l’interdiction d’imposer un « vote en bloc » en niant le droit d’amendement pour chaque élément des dossiers, comme la représentation à la proportionnelle des groupes politiques dans les organismes extérieurs et postes à responsabilité dans les commissions thématiques, la publication annuelle de l’assiduité de chaque élu-e dans les organes du Conseil Régional dans lequel il siège et la réduction des indemnités des élu-e-s qui ont des absences injustifiées. Nous nous engageons à respecter ces règles en vigueur et nous prenons les engagements supplémentaires suivants qui doivent selon nous devenir la nouvelle règle démocratique au Conseil Régional Ile-de-France par l’introduction de ces principes dans le Règlement intérieur de l’Assemblée.

Chapitre 1

Redonner sens et dignité à la fonction élective


Article 1 - Nous rechercherons toujours l’intérêt général, dans le respect des valeurs de la République, notamment la laïcité, ainsi que dans le respect des grandes déclarations universelles des Droits Humains qui régissent notre droit constitutionnel et les conventions internationales.
Article 2 - Nous agirons toujours en faisant preuve de responsabilité en pensant notamment, par principe de précaution, aux conséquences de notre action sur les droits des générations futures.
Article 3 - Tout-e élu-e mis-e en examen pour un délit d’atteinte à la probité, pour faits de violence caractérisée ou pour des actes racistes, xénophobes, sexistes ou homophobes, devra être suspendu de ses fonctions exécutives et délégations de pouvoir et ses fonctions et délégations devront lui être retirées définitivement en cas de condamnation pour ces faits, ceci à l’exclusion de toute manœuvre de déstabilisation d’un-e élu-e qui serait abusivement inquiété-e pour des faits mineurs ou liés à son militantisme.
Article 4 - Nous donnerons corps au principe d’égalité entre femmes et hommes en appliquant la stricte parité entre les sexes pour l’ensemble des postes à responsabilité dépendant de façon directe ou indirecte de l’Assemblée régionale.
Article 5 - Nous prendrons toute mesure pour nous assurer que chaque élu-e aura le temps de remplir correctement son mandat, et nous lutterons contre le carriérisme en favorisant le renouvellement et l’élargissement de la représentation politique et en instituant les règles de noncumul suivantes :
– Aucun-e élu-e ne pourra exercer concomitamment son mandat régional avec une fonction de ministre, un mandat de parlementaire, de conseiller-e départemental-e ou de Paris, ou de Maire d’une commune de plus de 30 000 habitant-e-s.
– Aucun-e candidat-e ne sera en position éligible si il-elle est en situation de cumul potentiel tel que précédemment décrit, sauf à s’engager préalablement et publiquement à démissionner dans les meilleurs délais de son mandat antérieur en cas d’élection au Conseil Régional. Le cas échéant, ces personnes seront interdites de la moindre fonction de responsabilité au sein de l’Assemblée régionale tant que cette condition ne sera pas remplie.
– Les élu-es ne pourront exercer qu’un maximum de trois mandats consécutifs au sein de l’Assemblée régionale, le dernier étant considéré comme un mandat de transmission de savoir et d’accompagnement des nouveaux-elles élu-es.
Article 6 - Nous aurons à cœur d’établir une collaboration continue et approfondie avec les fonctionnaires territoriaux en ayant une bonne appréhension des problématiques techniques en vue de toujours garder la maîtrise des choix politiques. Nous suivrons pour cela les formations nécessaires à l’exercice de notre mandat tout au long de celui-ci.

Chapitre 2
Garantir des pratiques financières transparentes et honnêtes


Article 7 – Nous rendrons publique, chaque année, une « Déclaration de transparence financière » indiquant, de façon exhaustive et compréhensible, l’ensemble des moyens financiers, techniques et humains reçus dans le cadre de notre mandat, que ce soit à titre individuel ou au titre du groupe d’élu-es auquel nous appartiendrons.
Article 8 – Nous nous refuserons à toute forme de clientélisme. Nous ne tolérerons aucun favoritisme, aucun népotisme, que ce soit dans le cadre de marchés publics, d’embauches, de subventions ou d’aides financières ou matérielles de toute forme.
Article 9 – Nous n’accepterons de qui que ce soit aucun don, cadeau ou prêt, de nature à nous influencer pour favoriser les intérêts d’une personne privée ou d’une personne morale. Nous dénoncerons publiquement toute tentative de corruption avérée.
Article 10 – Nous nous opposerons à tout conflit d’intérêt au-delà des dispositions règlementaires de base, en faisant notamment en sorte que les élu-es dont l’activité professionnelle ou le cadre familial pourrait interférer avec la gestion régionale – par exemple dans le cadre de subventions ou de passations de marchés – ne puissent obtenir de responsabilités dans les domaines concernés par l’incompatibilité.
Article 11 – Nous veillerons, dans le cadre de l’exécution de délégations de services publics et de partenariats public-privé – dont nous remettons largement en cause le principe – à ce que la Commission Consultative des Services Publics Locaux (CCSPL) dispose de toutes les informations nécessaires à la surveillance des coûts, des prix et de la qualité des services rendus. Le rapport annuel de cette commission sera rendu public.
Article 12 – Nous nous assurerons du bon fonctionnement de la Commission de Contrôle Financier (CCF), prévue dans le Code des collectivités locales, afin qu’elle vérifie les conventions passées avec des entreprises, que ce soit sous forme de délégations de services publics (affermage, concession, régie intéressée), de contrats de partenariat, de conventions de prêts ou de garanties d’emprunt. Cette commission comprendra des élu-es de la majorité et de l’opposition, ainsi que des représentant-es associations d’usagers. Le rapport annuel de cette commission sera rendu public.
Article 13 – Nous veillerons à ce que les avis de la Commission d’Accès aux Documents Administratifs (CADA) soient suivis sans délai.
Article 14 – Nous instituerons un registre des lobbyistes qui demanderont à rencontrer les élu-es. Ce registre indiquant les coordonnées et la raison sociale du lobbyiste, le cadre de sa démarche, les élu-es rencontré-es et les moyens déployés dans l’action de lobbying sera public.
Article 15 – Nous ferons en sorte que les commandes de biens et services que l’Assemblée régionale passera pour son propre usage, favorisent le commerce équitable, les circuits courts et la production environnementalement et socialement responsable.
Article 16 – Nous nous attacherons à ce que l’activité de l’Assemblée régionale conjugue efficacité et sobriété. En ce sens, nous lutterons contre toutes dépenses somptuaires et contre tout ce qui serait vu comme un privilège en inadéquation avec la stricte fonction représentative de l’élu-e.

Chapitre 3
Rendre compte en continu de l’exercice du mandat


Article 17 – Nous engageons à rendre compte aux citoyen-nes – au moins une fois par an – de la façon dont nous agissons en leur nom dans le cadre de l’Assemblée régionale, et ce lors de réunions décentralisées ouvertes à toutes et tous.
Article 18 – Nous développerons l’utilisation des outils modernes de communication dématérialisée, afin que les élu-es puissent remplir leur devoir d’information et de rapport de proximité, en informant le plus possible leurs concitoyen-nes en temps réel de leurs actions et des sujets débattus au Conseil Régional.
Article 19 – Nous proposerons – afin de rester à l’écoute de la société civile – au grand nombre d’associations, syndicats, réseaux et collectifs avec qui nous avons été en contact, pendant la campagne et au-delà, de poursuivre les rencontres et échanges tout au long du mandat.
Article 20 – Nous favoriserons l’ouverture au public des travaux des organes délibératifs du Conseil Régional, notamment au travers de l’usage de l’outil Internet. En ce sens, nous inverserons la pratique usuelle en permettant l’accès aux séances de la Commission Permanente de l’Assemblée, et en réservant le huis clos aux rares sujets pour lesquels cette procédure est normalement requise (questions touchant à la vie privée des personnes par exemple). L’ensemble des délibérations de l’Assemblée sera accessible en ligne via un moteur de recherche permettant à chaque citoyen-ne de trouver aisément toute information utile.
Article 21 – L’Open Data de l’Ile-de-France (http://data.iledefrance.fr) sera sur Licence Crative Commons, ainsi que les applications qui sertont développées pour exploiter ces données. Il devra garantir leur accès le plus large et le plus équitable aux citoyen-ne-s, aux autres institutions et aux entreprises du secteur de l’économie sociale et solidaire. Le Conseil régional doit aussi veiller à protéger les données qu’il met légitimement en open data pour éviter qu’elles soient privatisées ou pillées sans contreparties par les firmes du capitalisme de Plateforme ou qu’elles fassent l’objet d’usages discriminatoires.
Article 22 – Nous nous attacherons à ce que toutes les sollicitations écrites obtiennent un accusé de réception dans un délai de deux semaines, et une réponse positive ou négative dans un délai de deux mois. Les demandes de rendez-vous, dès lors qu’elles seront motivées, seront honorées par les personnes les plus appropriées à suivre le dossier.

Chapitre 4
Impliquer pleinement chaque citoyen-ne


Article 23 – Nous ferons enfin adopter sans délai par l’Assemblée une « Charte de la participation citoyenne » regroupant l’ensemble des droits et des moyens ouverts aux citoyen-nes pour permettre leur implication permanente dans l’élaboration et l’évaluation de la politique régionale.
Article 24 – Nous mettrons en place, en complément des procédures d’audit prévues par la Loi, des commissions thématiques citoyennes – composée pour partie d’acteurs-trices de la société civile et pour partie de citoyen-nes tiré-es au sort – qui seront des instances de concertation et de proposition en amont des délibérations majeures de l’Assemblée. Les travaux de ces commissions seront publics
Article 25 – Nous permettrons la saisine directe de l’assemblée plénière du Conseil régional par voie de pétition citoyenne. Ainsi l’Assemblée devra inscrire un point à son ordre du jour dès lors que 1% de la population de notre région en fera la demande. Les modalités d’application de ce droit d’interpellation pétitionnaire seront précisées par le Conseil Régional.
Article 26 – Comme nous l’avons déjà obtenu pour les lycées, nous élargirons la mise en place de budgets participatifs sur des thématiques ou des territoires pour lesquels cette procédure de gestion budgétaire décentralisée et concertée ferait sens. Article 27 – Nous mettrons en place une procédure d’évaluation publique des grandes politiques régionales en y intégrant un mécanisme de jury citoyen.
Article 28 – Nous nous engageons à ce que les grands projets d’aménagements du territoire soient basés sur des évaluations transparentes et des débats contradictoires. En ce sens, nous favoriserons la mise en débat d’alternatives au projet envisagé. Pour les dossiers majeurs, la décision finale pourra être éclairée par la consultation directe des populations concernées, par vote, au besoin sur plusieurs options. La commission du débat public sera sollicitée sur tous les enjeux régionaux structurants.

Chapitre 5
Réinventer la Démocratie au sein même de l’Assemblée


Article 29 – Nous veillerons à ce que chaque pouvoir au sein de l’Assemblée puisse être équilibré par un contre pouvoir, sans pour autant nuire à l’efficacité des travaux du Conseil Régional.
Article 30 – Nous romprons avec le présidentialisme exacerbé qui, par ses dérives, est une plaie de la Démocratie, en instaurant un fonctionnement plus collégial de l’Exécutif régional, notamment en ce qui concerne les nominations à des postes de responsabilité.
Article 31 – Nous étudierons toutes mesures qui, dans l’attente d’une évolution souhaitable de la Loi, permettront enfin de séparer les fonctions délibératives de l’Assemblée de celles de son organe exécutif, afin de donner une réalité au pouvoir de contrôle, base de toute
Démocratie. En ce sens, le-la Président-e et les Vice Président-es pourraient ne pas forcément conduire les travaux de l’assemblée plénière (en délégant par exemple ce rôle à un Bureau de l’Assemblée) et/ou ne pas participer aux votes.
Article 32 – Nous privilégierons, pour favoriser la pluralité des débats, toutes les procédures qui permettront de parlementariser le fonctionnement de l’Assemblée. Pour cela :
– Les commissions thématiques pourront, à leur initiative, organiser librement des auditions.
– Les élu-es non membres de l’Exécutif se verront confier le rôle de rapporteur-e des dossiers
qu’ils-elles auront à instruire en coordination étroite avec le-la Vice Président-e concerné-e et à présenter eux-elles mêmes en plénière.
– Les bureaux des commissions thématiques pourront solliciter plus directement l’aide des services du Conseil régional afin d’augmenter le niveau d’expertise de l’assemblée délibérante et sa capacité de contrôle de l’Exécutif.
– Chaque élu-e se devra de siéger dans au moins une commission thématique.
– Chaque commission thématique se verra indiquer en continu la part de son budget que représente tout dossier soumis à son vote (ainsi que le reliquat budgétaire disponible jusqu’à la fin de l’exercice annuel) afin de lui permettre d’évaluer précisément l’impact financier de chacune de ses décisions.
– La mise en place de commissions spéciales, ou d’ajout de points à l’ordre du jour à la demande d’une partie des élu-es, sera facilitée.
Article 33 – Nous renforcerons les droits de l’opposition et/ou des minorités afin de permettre, dans l’intérêt général, des débats les plus ouverts et les plus constructifs possibles. Pour cela :
– Les groupes politiques comportant peu de membres pourront inscrire ceux-ci dans une troisième commission sectorielle dont ils jugeraient le suivi des travaux nécessaire à l’exercice de leur mandat.
– Chaque groupe politique disposera strictement des mêmes moyens humains, techniques et financiers mis à leur disposition par le Conseil Régional, proportionnellement à leur importance au sein de l’Assemblée.
– Quand l’Assemblée octroiera des aides à des collectivités territoriales, elle le fera en toute équité, quelle que soit la couleur politique de leurs exécutifs, dans le seul souci du bien-être des habitant-es.
– Chaque groupe politique disposera, ès qualités, d’un espace de libre expression de taille identique, sur le site Internet de la Région comme sur le journal d’information à destination du grand public.
Article 34 – Une absence prolongée et injustifiée conduira l’élu-e concernée à abandonner les postes de responsabilités qui lui aurait été confiés.
Article 35 – Nous exigerons qu’un-e élu-e rende ses délégations dans le cas où il-elle quitterait un groupe d’élu-es à l’appartenance duquel il-elle devait d’exercer cette fonction de responsabilité.
Article 36 – Nous veillerons dans un souci de haute qualité des rapports humains, au plein respect du travail des fonctionnaires territoriaux, en concertation étroite avec leurs représentant-es élu-es.
Article 37 – Nous protégerons les « lanceurs d’alerte » (que ce soient des élu-es ou des membres des services) qui seraient amené-es à révéler des dysfonctionnements au sein du Conseil Régional, et ce en nous appuyant notamment sur la législation existante. En ce sens, toute mesure de rétorsion ou d’intimidation contre un-e lanceur d’alerte sera dénoncée et sanctionnée. Ce droit des lanceurs d’alerte sera précisé pour éviter toute forme de délation abusive.
Article 38 – Une instance citoyenne autonome veillera à l’application des mesures et principes de la présente Charte. Les modalités de désignation et d’intervention de cette instance seront précisées par l’Assemblée.

Chapitre 6
La 6ème République se construit dès aujourd’hui


Article final – L’exercice effectif du pouvoir souverain par les citoyens est un enjeu en Ile-deFrance et dans tout le pays. C’est un combat qui commence dès aujourd’hui par le changement des pratiques dans le sens ci-dessus énoncé. C’est un combat qui devra se poursuivre demain par la réalisation d’une Assemblée Constituante nationale pour la 6ème République. La 6ème République pourra ouvrir de nouveaux droits démocratiques et modernes comme les referendums d’initiative citoyenne ou le droit de révoquer les élus. Ces droits existent dans d’autres pays et l’Assemblée constituante devra définir leurs modalités exactes. Nous nous engageons à militer pour ces nouveaux outils démocratiques qui doivent favoriser la participation de toutes et tous, dans une République qui reconnait la légitimité de chacune et chacun à participer à la fabrication de l’intérêt général. Nous, franciliens, affirmons l’urgence d’une République qui valorise toutes les ascendances et toutes les consciences, d’une République composée d’êtres libres et émancipés, d’une République où l’intérêt général n‘est jamais foulé au pied par la puissance des intérêts particuliers et de ses commis. Nous franciliens, qui savons que le rythme infernal étouffe et que le temps passé dans les transports entre le domicile et le travail n’est pas un temps libre et serein, affirmons l’urgence d’une République qui se donne pour finalité le bien-vivre de chacune et chacun, plutôt que ce système fou qui réduit les personnes à être des machines à consommer et à travailler pour les autres. Nous sommes du peuple, et nous serons des élus pour le peuple.


http://www.nosviesdabord.fr/projet.html

lundi 22 juin 2015

Décès de notre camarade François Delapierre



François Delapierre, notre camarade, est décédé. Une tumeur fulgurante l’a enlevé à l’amour des siens et au combat politique pour l’émancipation humaine qui a occupé sa vie jusqu’à son dernier souffle. Beaucoup perdent aujourd’hui à la fois un être très cher et un meneur sans lequel la vie et le combat sont plus difficiles. Francois Delapierre marche parmi les résistants de si longue date ! Il s’est engagé dans la lutte d’abord dans le mouvement social puis dans le combat politique qu’il a commencé à l’âge de quinze ans. Théoricien autant qu’organisateur, François Delapierre a écrit des livres et conduit de très nombreuses campagnes politiques. Premier délégué général du PG lors de sa création, puis aux premiers rangs des fondateurs du Front de Gauche, il a dirigé notre campagne présidentielle de 2012. Le corps brisé mais l’intelligence intacte, il a maintenu jusqu’à la fin sa participation au combat en dictant l’éditorial du bulletin hebdomadaire « A gauche » qu’il animait. Si nous disons notre douleur et si nous organisons ses funérailles c’est pour qu’elles soient, en accord avec sa vie et nos partages, un appel à prolonger l’inépuisable combat que la mort, d’où qu’elle vienne, ne vaincra jamais. 
 Jean-Luc Mélenchon au nom du Secrétariat National du PG
http://www.dailymotion.com/video/xyktr5_sequence-grandola-vila-morena_news
La cérémonie des obsèques de François se déroulera ce jeudi 25 juin au cimetière du Père Lachaise. 
Enfin, comme vous l'avez vu,  un blog dédié à François a été créé pour recueillir tous les messages: http://www.francoisdelapierre-hommages.fr/ .
Message de Jean-Michel Ruiz secrétaire départemental du PCF 95
Je tenais, au nom des communistes du Val d’Oise et en mon nom personnel, à te faire part de notre soutien dans cette pénible épreuve.
 François avait été l’un des artisans du Front de gauche et il était donc de « notre famille ».
 Je te remercie de transmettre nos condoléances à tous les camarades du PG95 ainsi qu’à la direction nationale de votre parti et bien entendu à sa famille.
 Bien cordialement.
Jean-Michel Ruiz


samedi 13 juin 2015

GUERET ET LE 29 MAI, DIX ANS APRES

Le samedi 5 mars 2005, des milliers de personnes défilaient malgré la neige et le froid vif à Guéret (Creuse) en défense des services publics. Le rassemblement faisait suite à la démission, le 23 octobre 2004, de 263 élus creusois pour protester contre la disparition des services publics après l'annonce de la fermeture de plusieurs perceptions dans la Creuse. Ce département du Limousin était devenu, depuis, le symbole du déclin des services publics. Parmi les responsables politiques, élus et représentants de syndicats on notait la présence de François Hollande, alors secrétaire national du PS et Président du Conseil général de la voisine Corrèze. L’édile socialiste déclarait ceci à la presse : « L'enjeu méritait tous les efforts pour venir jusqu'ici. Au-delà de la défense des services publics, c'est la défense d'un territoire, c'est la défense d'une conception de la vie, c'est-à-dire de l'égalité de tous pour accéder aux services essentiels, que ce soit le chemin de fer, l'école, les recettes des finances. Il faut que nous ayons à chaque fois, où que nous soyons, accès aux services publics » . A l’époque déjà, beaucoup des manifestants reprochaient la duplicité de Hollande jusqu’à lui lancer des boules de neige. Il est vrai que le 1er secrétaire du PS faisait campagne pour le oui au très libéral Traité constitutionnel européen et que les députés de son parti votaient, déjà, pour les mesures de libéralisation du service public au Parlement européen. D’ailleurs beaucoup des manifestants de ce 5 mars mêlaient les slogans sur le refus du TCE à ceux défendant la préservation du service public. Deux mois et demi après, le 29 mai très exactement, c’est leur cause qui l’emportait : le NON au TCE triomphait avec près de 55% des suffrages dans un référendum au taux de participation record de 70 % !
Dix ans après, la situation des services publics s’est profondément détériorée. Dix ans après les partisans du oui, libéraux de droite comme de « gauche », ont contourné la souveraineté populaire en appliquant aux peuples européens la potion néolibérale et austéritaire contenue dans le TCE. La méthode : le Traité de Lisbonne, duplicata du TCE, adopté le 4 février 2008 par le Congrès réuni à Versailles grâce aux voix de droite et à la complicité de 152 des parlementaires socialistes qui s’abstenaient suivant ainsi les consignes de François Hollande. Le même François Hollande, élu président, signant en septembre 2012, malgré ses engagements de campagne, le TSCG qui aggrave encore le Traite de Lisbonne. Car dix ans après c’est François Hollande qui applique en France une politique qui démantèle toujours plus les services publics et l’Etat social. Comme quoi les lanceurs de boules de neige avaient visé juste.
Le 29 mai 2005 nous aurons ainsi l’occasion de célébrer l’une des irruptions populaires  et démocratiques dont notre peuple a le secret quand on s’y attend le moins. Rarement débat politique aura été aussi intense que cette campagne référendaire. A l’époque la gauche du NON reprochait au TCE d’amener l’UE à la catastrophe à force de donner la main au marché et à la finance au mépris de la souveraineté populaire. Là encore ce sont les peuples qui avaient vu juste. Quant à l’UE, toujours sous la férule de Berlin et de Bruxelles, elle prétend toujours imposer aux peuples ce qu’ils ne veulent pas comme le montre l’inflexibilité scandaleuse de l’Euro groupe face au gouvernement grec de Mr Tsipras.
Les 13 et 14 juin à Guéret, le collectif Convergence pour les Services publics fêtera donc également le dixième anniversaire de Guéret 2005. L’événement est important. Il y a en effet péril en la demeure. Ce n’est plus de détérioration de services publics dont il est question mais bien du risque de leur quasi disparition. Pensons-nous, par exemple, que le réalisateur Michael Moore, auteur en 2007 du documentaire Sicko , apologie du système de santé public français face à celui des USA, ferait aujourd’hui le même film ? Les services publics sont en effet attaqués sous trois angles : les mesures de dérégulation et d’ouvertures à la concurrence votées au parlement européen ; les politiques d’austérité qui les privent de toujours plus de moyens financiers, matériels et humains ; l’Acte 3 de la décentralisation qui remplace dans les faits le principe l’égalité républicaine sur toute le territoire, dont les services publics étaient les garants, par celui de compétitivité à tous les étages. La réforme territoriale constitue le plus grand danger. Sous couvert de décentralisation, elle va donner aux grandes régions toujours plus de compétences en matière de politique publique mais sans les moyens financiers ad hoc, d’où l’utilisation toujours plus grande de l’arnaque des Partenariats Public-Privé. Elle va réformer en profondeur et structurellement le pays, tournant le dos ainsi aux principes égalitaires et républicains de la révolution de 1789 dont les services publics sont l’un des outils indispensables.
Voilà pourquoi tant d’organisations syndicales (CGT, FSU, Solidaires), associatives et politiques mobilisent pour Guéret. Les organisateurs attendent au moins 10 000 personnes à la manifestation du 13 juin. Mais l’appel ne s’arrête pas là. Le dimanche aura lieu le lancement d’un processus d’assises en vue d’un Manifeste du 21ème siècle pour les services publics. L’objectif, après un an d’assises nationales et locales, est de le rendre public à l’occasion d’une grande initiative à Paris en juin 2016. Alors que le rapport de force social et politique est dégradé, les organisations parties prenantes de cette initiative ont décidé non seulement de défendre les services publics actuels mais aussi de passer à l’offensive, à la reconquête. Ils ont raison. Comment par exemple imaginer la transition énergétique en cette année du COP21 sans services publics forts ? C’est un non-sens que d’abandonner la question du climat au marché et au capitalisme, qu’il soit vert ou pas. Plus largement, les services publics sont au cœur de la reconquête démocratique que nous plaçons dans notre bataille pour la 6ème République. Ils sont la condition indispensable à l’intérêt général et au bien commun. Les défendre et les promouvoir impose donc non seulement de rompre avec les traités européens mais aussi la 5ème République. Le PG mettra tout en œuvre pour faire du 13 et 14 juin à Guéret puis du processus des assises un grand succès.

Eric Coquerel
SN à la coordination politique du Parti de gauche

dimanche 31 mai 2015

Porteurs de projets humains en Val d'Oise







DIX ANS APRES C'EST PLUS QUE JAMAIS NON

Qu’ont-ils fait de notre 29 mai 2005 ?  
« Ils » ont commencé par le piétiner . Deux ans après, ils ont en effet contourné le suffrage universel en votant le Traité de Lisbonne, ersatz du TCE, par voie parlementaire. Ils ont ainsi envoyé un message destructeur à un peuple qui, fait exceptionnel pour un référendum, s’était déplacé à plus de 70 % dans les urnes ! A un peuple qui, contre quasiment toutes les élites et la médiacratie, avait voté non à près de 55 % après un débat citoyen exceptionnel. Dix ans après, l’onde de choc de ce saccage de la démocratie n’en a pas fini de se propager : « à quoi bon sert de voter si ceux d’en haut ne respectent pas le mandat que nous leur avons donné ?» . En signant le TSCG en septembre 2012, après avoir promis dans sa campagne qu’il ne le ferait pas si son contenu n’était pas modifié, François Hollande n’a fait qu’amplifier ce phénomène. 
Ils ont démontré combien nous avions vu juste. Ceux-là même qui s’en allaient répétant leur mantra – « vous n’avez pas de plan B ! » nous disaient-ils - ont prouvé que leur plan A amenait l’UE à la catastrophe. Cet espace politico-économique basé sur un grand marché libre et sans contraintes, sans aucune harmonisation sociale et fiscale, couplé à une BCE indépendante mais toute entière dévouée à une politique monétariste, n’a fait qu’accélérer la crise financière de 2008. Le chômage, la précarité, la pauvreté, la casse de l’Etat social et des services publics, la désindustrialisation, le dumping généralisé et la concurrence entre les peuples qu’il génère, le productivisme forcené, l’austérité maladive : tout concourt à ramener l’Europe dans une période de récession égale à celle d’entre-deux-guerres sur fond de crise écologique sans précédent. Sur ce terreau, poussent un peu partout l’extrême-droite et les idées xénophobes à qui les élites prêtent une oreille – et les micros – de plus en plus complaisante. 
Ils continuent à mépriser la souveraineté populaire et tout ce qui paraît s’opposer à l’ordolibéralisme . En intimant au gouvernement Tsipras l’ordre de renier le mandat que lui a confié le peuple grec, ils appliquent exactement les mêmes recettes qu’en 2005 : « votez, on se charge de faire l’inverse » . L’heure de vérité approche puisque si l’Euro-groupe n’accepte aucun des compromis proposés par le gouvernement grec, ce pays sera poussé hors de l’euro. Cela ne semble pas gêner le moins du monde le FMI de Mme Lagarde qui l’envisage publiquement avec évidemment le soutien (l’ordre ?) immédiat de l’Allemagne. En allant jusqu’à cette extrémité, ces apprentis sorciers pourraient bien signer ainsi la fin de l’Euro tout court. Mais ils n’en ont cure. Du haut de leur suffisance, ils considèrent les pays du sud de l’Europe comme une zone arriérée tout juste bonne à consommer les produits qu’ils fabriquent et à accueillir leurs vacanciers. Et dont finalement il ne couterait pas grand-chose de se débarrasser après les avoir laissés exsangues par leur politique. Il n’est qu’à comparer la façon dont ont été traités M. Tsipras et ses ministres et M. Cameron par les « capitales » européennes, Berlin en tête, et par la Commission Européenne de M. Juncker. Le premier cherchait pourtant un soutien et des solutions pour à la fois respecter son mandat et rester dans l'UE, alors que le second vient exercer un chantage pour un renforcement libéral des traités en échange du maintien de son pays, déjà hors zone euro, dans l’UE. 
Oui décidément, si la Grèce était une banque, il y a longtemps qu’elle serait sauvée… Manifestement Berlin et Bruxelles, avec la complicité servile de Paris, ont décidé de prendre le risque de couler la Grèce quitte à préparer, si M. Tsipras leur obéissait finalement et du coup décevait son peuple, le chemin aux nazis d’Aube dorée en Grèce. Plutôt Hitler que le Front populaire ? La question est finalement toujours actuelle. 
Qu’avons-nous fait de notre 29 mai ?
C’est la question que nous posent ces temps-ci les journalistes. Dans le tableau morose de l’UE, constatons des signes d’espoir qui n’existaient pas il y a 10 ans. C’est bien au nom des mêmes valeurs présidant à ce printemps des peuples (la France n’avait pas été la seule à voter NON) que justement, pour la première fois, « notre gauche » gouverne en Grèce et refuse d’abdiquer face aux ultimatums de la Troïka. C’est au nom également de ces mêmes valeurs que Podemos a fait irruption en Espagne et que des listes « convergences citoyennes », soutenues notamment par Podemos, ont non seulement cassé le bipartisme PP/PSOE, renvoyé toujours plus l’extrême droite à sa marginalité, mais également remporté les mairies de Barcelone et peut-être Madrid. C’est au nom d’une toute autre vision de l’Europe que Syriza en Grèce, Podemos en Espagne ou nous en France nous battons : à rebours de l’austérité, de la politique de l’offre, d’une « dictamolle » qui se fiche des souverainetés populaires. C’est au nom d’une union libre des peuples libres d’Europe et non celle de leur soumission aux règles du marché, de la finance et de l’ordolibéralisme. Voilà ce qui nous conduirait 10 ans après à voter plus que jamais non à cette Europe-là et donc à rompre à partir du cadre national. Selon un sondage publié ce 29 mai, le peuple ferait d’ailleurs bien plus largement de même puisque 62 % de français voteraient contre le TCE (à lire ici).
L’espoir vient donc du sud, des pays les plus touchés par l’austérité. Sommes-nous si en retard en France ? Posons autrement la question : qu’avons-nous fait de la dynamique du NON de gauche de 2005 ? Sur la longue durée, on répondra : au final, des progrès. Sur les tribunes de 2005, derrière l’apparente unité, se cachaient en réalité des partis ou courants incapables de proposer une alternative commune. Nous l’avons montré et payé cher pour la Présidentielle de 2007. A l’inverse, vaille que vaille, nous disposons aujourd’hui d’un socle d’environ 11 % que révèlent aussi bien le résultat des départementales que les sondages qui testent la candidature de Jean-Luc Mélenchon à la Présidentielle de 2017. Ce n’est pas suffisant mais c’est une toute autre situation qu’en 2005. La constitution du FdG, onde portée de la dynamique du 29 mai, l’a permise. Et ce malgré toutes ses insuffisances et son incapacité à amplifier, depuis, le souffle de la campagne présidentielle de 2012 et la dynamique citoyenne née alors. Mais ce socle fait que nous ne partons pas de zéro pour espérer remporter à terme les victoires qu’engrangent ou que commencent à engranger « notre gauche » en Grèce ou en Espagne. 
C’est rassurant et signe d’espoir, mais cela ne le sera pas longtemps car à l’inverse de ces deux pays, c’est l’extrême droite qui la première en France a cassé le bipartisme. Il y a donc urgence. Il y a donc péril. L’immobilisme, la poursuite d’un seul cartel électoral ressorti à chaque élection nous tuerait. La solution ? Suivre au moins trois des recettes utilisées par les nôtres en Grèce et en Espagne même sous des formes différentes : l’indépendance vis-à-vis des partis du système, libéraux comme socio-libéraux ; la capacité de susciter une véritable implication citoyenne en donnant à tous ceux voulant s’engager dans le processus l’assurance de peser autant que son voisin, qu’il ait une carte de parti, de syndicat, d’association ou pas ; et enfin à terme, la constitution d’un même mouvement, là aussi dont la forme peut varier, reposant sur des structures de base communes. C’est ce que nous proposons déjà à nos partenaires de poser dans le paysage, sous la forme d’assemblées citoyennes et d’assemblées représentatives pour les listes aux Régionales. C’est la même construction à laquelle des appels citoyens oeuvrent désormais partout dans le pays. 
Voilà donc ce que nous devons absolument tenter de mettre en place dès les Régionales. C’est largement possible, ce n’est pour le coup qu’une affaire de volonté, notamment du Front de Gauche. Il peut ainsi confirmer qu’il est un bien précieux en contribuant à mettre en place les outils pour se dépasser positivement dans un rassemblement citoyen et une nouvelle alliance populaire. Dix ans après, ce serait ainsi une excellente façon de fêter la victoire du NON en 2005 et de préparer la suite.
Eric Coquerel
SN à la coordination politique du parti de Gauche

vendredi 29 mai 2015

Méconnaissance du terrain culturel pour Claude Bartolone lors de son premier jour de campagne à Auvers sur Oise

Aujourd'hui Claude Bartolone, tête de liste PS aux régionales, était en visite à Auvers-sur-Oise. 
Il a rencontré essentiellement les militants du PS local, de manière discrète, un vendredi après-midi. Aucune rencontre avec les habitants qui rencontrent des problèmes au quotidien. Aucune rencontre avec les jeunes de notre ville. Il affirme selon La Gazette du Val-d'Oise : «Aujourd’hui, nous sommes en concurrence avec les grandes métropoles mais nous avons nos propres richesses qui sont la culture, les paysages, les habitants…» 
Je ne sais pas si il est au courant mais Auvers sur Oise est une des rares communes, en Ile de France, de plus de 6000 habitants qui ne possède pas de bibliothèque municipale. La base minimale pour une ville qui se dit culturelle. La raison principale ? L'ancien maire et futur colistier Jean-Pierre Béquet (PS) a toujours refusé en 25 ans de faire une bibliothèque. Pourquoi ? On ne sait pas ! Pourtant, il existe une solution avec l'ancienne école maternelle Eugène Aubert. Les locaux, actuellement vides, pourraient accueillir la médiathèque. D'ailleurs, il existe une subvention dans le contrat régional. Cependant, le projet de l'ancien maire était d'y regrouper les services administratifs afin d'y accueillir du public. Son ancienne adjointe à la culture, l'actuelle maire (DVD) n'a pas fait avancer le projet. Pour que la subvention, du conseil régional, soit portée sur le projet de bibliothèque, il faut un avenant au contrat régional et au contrat départemental, en restant dans le même budget et en modifiant que le programme de l'opération. 
A ce jour pas d'avancée sur le dossier. C'est bien dommage lorsqu'on affiche une priorité culturelle pour la ville.

Sources : http://www.gazettevaldoise.fr/2015/05/29/premier-jour-de-campagne-pour-le-socialiste-claude-bartolone-a-auvers-sur-oise/

Julien Foucou
Citoyen et membre de la commission culture, tourisme et patrimoine d'Auvers sur Oise

dimanche 24 mai 2015

APRES L’ECHEC DE LA FRONDE : RENTRER DANS LE RANG OU SORTIR ?

« La contestation sur François Hollande dans le PS s'est éteinte, elle est résiduelle. Il sera en situation de force pour 2017 ». Cette interprétation des résultats des votes dans les sections du PS est signée Jean-Christophe Cambadélis. Il répond ainsi à l’avance à Christian Paul. Au lendemain des 29 % obtenus par la motion B, son chef de file dit considérer « que le combat n'est pas terminé. Beaucoup de militants ne se sont pas déplacés, et si nous n'étions pas là, beaucoup seraient partis ».
On peut au moins créditer le premier secrétaire d’un sens certain des rapports de force : à l’intérieur du PS, les jeux sont effectivement faits pour les deux ans à venir. Dans la société, c’est tout à fait autre chose : le gouvernement Valls y est assurément minoritaire et le PS va de défaite en défaite. Mais ce n’était pas le problème du moment de Cambadélis. Il souhaitait juste s’assurer d’un parti aligné derrière François Hollande pour sa candidature en 2017. A priori, il en dispose désormais.
Créditons également Christian Paul d’une certaine lucidité lorsqu’il explique que « si nous n’étions pas là, beaucoup (de militants) seraient partis ».
Toute la question est donc maintenant là. A quoi un-e militant-e de gauche sincère peut-il servir dans un PS qui va soutenir plus que jamais la politique du gouvernement ? Qui va même jusqu’à considérer qu’en son sein la contestation à Hollande et Valls s’est éteinte ? Jean-Christophe Cambadélis a répondu à sa manière : à rien. Beaucoup de militants l’ont déjà compris et sont partis : la motion de Christian Paul a réuni 18 975 voix quand celle de Hamon en 2008 recueillait 24 162 voix… Dès lors, un choix se pose pour les frondeurs : si à moins de 30 % ils ne peuvent plus espérer changer le PS, en se rassemblant avec nous à l’extérieur ils peuvent espérer contribuer à changer le pays. Toute proportion gardée, ils se retrouvent aujourd’hui dans la situation de Jean-Luc Mélenchon et de ses camarades en proie au même dilemme au moment du congrès de novembre 2008. Il suffirait donc aux frondeurs de regarder ce qui s’est passé depuis pour décider de leur décision : en restant au PS ont-ils évité la victoire de la ligne sociale-libérale en son sein puis son application stricte au gouvernement ? Sont-ils parvenus à empêcher le PS de devenir un parti du système néo-libéral, désormais aligné sur tous ses partis frères en Europe ? A l’inverse, la sortie de Jean-Luc Mélenchon et de ses camarades aura permis non seulement la création du PG mais surtout à l’Autre gauche de sortir enfin de l’ornière de la division et de la marginalisation. Les Présidentielles de 2012 auront en effet permis, pour la première fois, de concrétiser les espoirs entrevus pour la gauche du Non au référendum sur le TCE du 29 mai 2005. Ce n’est pas suffisant et on ne peut cacher que la période de ressac que nous connaissons n’atteint pas également nos forces, mais entre la capitulation sans condition du PS et l’espoir entretenue d’une alternative de notre côté, le choix devrait être vite fait pour les femmes et les hommes de gauche de bonne volonté. 
Nous savons la tâche immense, nous savons devoir parvenir à faire mieux encore en 2017 qu’en 2012 et ce dans une situation dégradée : la politique appliquée par le couple Valls/Hollande a en effet non seulement accéléré la crise sociale et démocratique mais également ouvert un boulevard à la droite et à l’extrême-droite. C’est pourquoi la sortie de ces milliers d’élus, responsables politiques et militants, tous devenus inutiles dans la machine à broyer les convictions qu’est le PS, serait un sacré appui à la nouvelle alliance populaire et au mouvement citoyen que nous aspirons à construire dès les Régionales. Nous n’avons guère d’illusion mais nous serions heureux que les frondeurs, même une partie d’entre eux, démentent ce scepticisme. Toute aide, toute expérience militante est en effet précieuse dans la période. Il est en tous les cas de plus en plus certain qu’entre une social-démocratie qui assume désormais son tournant libéral même au prix de ses futures défaites électorales, et ce que « notre » gauche représente, il n’y a pas de voie médiane. Désormais, les frondeurs ne peuvent plus se cacher cette réalité. 

Eric Coquerel
SN à la coordination politique du Parti de Gauche

mercredi 13 mai 2015

A Auvers, manque de démocratie et de transparence sur les sujets de culture et de patrimoine

Il y a deux jours, j'apprenais dans le Parisien que l'association Auvers Projet Patrimoine (dont le siège est à l'office de tourisme) avait été créée à l'initiative de 5 auversois et qu'elle avait pour président d'honneur Madame Mézières. Visiblement, aucun membre de la commission culture, tourisme et patrimoine n'en a été informé hormis M Vauvillier, président de l'association. On ne nous a pas proposé, une invitation à l'assemblée générale de cette association. Encore un manque de démocratie et de transparence ! 
Le Parisien ne dis pas que les personnes, qui donneront beaucoup d'argent pour restaurer ce mur, se verront offrir quelques cadeaux. Exemple : 
- pour 500 € (Votre nom gravé sur le Mur des Donateurs pour Auvers érigé par la ville en 2016(si vous le souhaitez)Deux places pour le festival de musique d'Auvers de 2016 ** Un CD du Festival de musique d’Auvers Une carte vous conférant le titre d’Ambassadeur d’Auvers (journée spéciale en 2016), 10 autocollants Auvers Projet Patrimoine pour vous et vos proches. Inscription de votre nom sur la page officielle des Donateurs d’Honneur sur le site de l’association Auvers Projet Patrimoine (si vous le souhaitez)
- pour 1000 € Le titre de Grand Donateur d’Auvers Invitation à la Réception des grands Donateurs d’Auvers (pour 2 personnes) qui se tiendra en 2016.
Une visite guidée du village d'Auvers pour 4 personnes, par un bénévole sélectionné par Auvers Projet Patrimoine. Votre nom gravé sur le Mur des Donateurs pour Auvers érigé par la ville en 2016 (si vous le souhaitez)
Deux places pour le festival de musique d'Auvers de 2016 Un CD du Festival de musique d’Auvers 10 autocollants Auvers Projet Patrimoine pour vous et vos proches. Inscription de votre nom sur la page officielle des Donateurs d’Honneur sur le site de l’association Auvers Projet Patrimoine (si vous le souhaitez)
En revanche une personne, vraiment passionnée par le patrimoine, qui ne peut donner que 5 ou 15 €, aura droit à ce que son nom soit inscrit sur le mur officiel des donateurs. Pourquoi ne pourrait-elle pas avoir droit à deux places ou à un CD, du festival de musique classique ; ou à une visite guidée ?
Je demande :
- de la démocratie et de la transparence à propos des finances, de cette association municipale dont le siège est à l'office de tourisme
- une connaissance exacte du bureau de cette association
- que la restauration soi aussi assurée, par les membres des services techniques qui possèdent cette compétence
- de proposer aux jeunes auversois, qui le souhaiteraient, de participer à ce chantier de restauration afin qu'ils puissent s'approprier ce patrimoine, au lieu de les stigmatiser
- la fin de cette échelle des récompenses, qui favorise une culture élitiste, avec un tirage au sort parmi les donateurs.
- que les membres de la commission culture, tourisme, patrimoine soient administrateurs, de droit, de cette association
- que les autres associations auversoises puissent se réunir gratuitement et régulièrement.

Julien Foucou
Membre de la commission culture, tourisme, patrimoine

jeudi 7 mai 2015

8 MAI 2015 : plus jamais ca !



Vendredi 8 mai sera commémoré le 70ème anniversaire de la victoire sur la barbarie nazie. L’écrire est presqu’une information. Il est vrai que l’Etat n’aura rien fait pour donner un retentissement à l’événement. Un dépôt de gerbes devant la statue du Général de Gaulle, un autre sous l’Arc de Triomphe et une revue d’un détachement militaire : on ne peut même pas parler de service minimum. Rien à voir en tous cas avec les célébrations, voici un an, du 70ème anniversaire du débarquement. Du coup, tout suit à l’encan : alors que l’an dernier des documentaires et émissions spéciales remplissaient les écrans de nos téléviseurs, cette fois rien de sérieux pour éclairer pédagogiquement la défaite du nazisme. Rien en France ou presque donc, mais l’exécutif a également fait le choix d’ignorer les cérémonies officielles à Moscou le 9 mai, pourtant les seules prévues à l’étranger. Alors que M. Poutine était présent le 6 juin 2014 sur les plages normandes, M. Hollande, suivant en cela M. Obama et Mme Merkel, a choisi de snober l’invitation russe. La chancelière allemande, ainsi que M. Fabius pour le gouvernement français, ont choisi de venir à Moscou mais le lendemain, pour un hommage discret et quasi privatif aux 25 millions de russes tués au cours de la 2èmeguerre mondiale. Là encore un service minimum. Ce sont donc le premier ministre Grec M. Tsipras et le président Tchèque Milos Zenan qui sauveront l’honneur de l’Europe auprès des chefs d’état de la Chine, de l’Inde ou encore des pays de l’Alba. 
Les raisons de cette absence à ces cérémonies organisées par le pays qui, parmi les alliés, a payé le plus lourd tribut à la victoire contre le nazisme ? La politique de M. Poutine en Ukraine. Nous voilà donc rangés, une fois de plus, derrière l’Otan et les intérêts américains et allemands dans cette vision unilatérale du conflit ukrainien. A ce sujet, le nouveau livre de Jean-Luc Mélenchon (1) nous rappelle utilement les promesses occidentales faites à Moscou lors de la réunification allemande : celle du secrétaire nord-américain James Baker formulée à Gorbatchev le 9 février 1990 ou de M. Kohl lors de sa visite à Moscou deux jours après : « nous n’avons aucune intention d’étendre le territoire de l’OTAN à l’Est ». On sait ce qu’il en est advenu : ces assurances ont depuis volé en éclat. L’OTAN, quoi que promettent ses pays membres, menace bien aujourd’hui d’étendre son influence à la frontière même de la Russie. Et qu’importe que ce soit en soutenant un régime gangrené jusque dans ses sphères gouvernementales et militaires par les nazis du parti Svoboda. Un régime qui a d’ailleurs interdit toute cérémonie publique jusqu’au 10 mai. En Ukraine au moins on ne fera même pas de service minimum pour célébrer la victoire contre les Nazis. 
Voilà donc pourquoi M. Hollande a choisi de ne pas se rendre à Moscou. Il enrôle ainsi un peu plus la France dans un remake de la guerre froide. Soit une mise sous tension terriblement dangereuse pour la paix dans le monde. Au moment du 70èmeanniversaire du 8 mai qui marque aussi la fin du conflit mondial le plus déflagrateur de l’histoire, on aurait au contraire aimé voir notre pays du côté des forces de paix, donc porteur d’une politique indépendante des blocs en présence. La présence de François Hollande à Moscou n’aurait d’ailleurs pas plus signifié son soutien à la politique du Kremlin que celle de M. Poutine le 6 juin 2014 à la stratégie de l’OTAN ! Pour finir on dira que M. Hollande est assurément moins regardant quand il décide d’autoriser la vente de Rafales au Qatar, pays autrement moins fréquentable que la Russie. 
Cet effacement du 70ème anniversaire du 8 mai constitue donc une occasion honteusement ratée. L’occasion déjà de revenir de façon plus globale sur la victoire sur le nazisme que ne le fut la commémoration du 6 juin 2014. Cela aurait permis, par exemple, de mettre plus en avant l’importance décisive de la victoire de Stalingrad. Mais c’est surtout l’occasion ratée de décliner à l’échelle du pays le « plus jamais ça » en disséquant ce que furent le nazisme et les ressorts de sa défaite. C’eut été évidemment œuvre utile au moment où les idées de la bête immonde semblent de nouveau surgir d’un ventre fécond, celui d’une crise sociale comparable en intensité à celle de l’entre deux-guerres. Nous avons évoqué la place des nazis en Ukraine mais la montée de partis d’extrême-droite plus ou moins radicaux se fait jour un peu partout. On sait malheureusement que la France est au premier rang parmi eux. Les violences de ses nervis le 1er mai et les déclarations et agissements de plusieurs de ses responsables viennent de rappeler que le FN restait un parti d’extrême-droite xénophobe et raciste qui s’inscrit dans une tradition antirépublicaine. La proposition de Marine Le Pen d’instaurer le droit du sang ou la décision de Robert Ménard de ficher les écoliers de Béziers sur des critères ethnico-religieux sont hautement symboliques à quelques jours du 8 mai : l’un et l’autre n’ont en effet été appliqués en France que sous le régime collaborationniste de Pétain. 
Ne pas s’être saisi du 70ème anniversaire du 8 mai 1945 pour rappeler comment et dans quel cadre historique le nazisme est monté en Europe est donc une faute. C’est pourquoi le PG a tenu, en plus de la présence de ses élus aux cérémonies officielles, à célébrer à sa manière, même de façon symbolique, la victoire contre le nazisme et la lutte contre ses formes actuelles. Nous appelons pour cela à un  rassemblement symbolique le vendredi 8 mai à 12 h devant le 48 rue du Four à Paris où s'est tenue la première réunion du Conseil National de la Résistance (CNR). Histoire de rappeler que le 8 mai 1945 a aussi été la victoire des Jours heureux.
(1) Jean-Luc Mélenchon : Le hareng de Bismarck – Le poison allemand (210 pages, 10 euros, éditions Plon) sortie le 7 février

Eric Coquerel
SN à la coordination politique

dimanche 19 avril 2015

PIAF 2015



2015, ANNEE DES RECOMPOSITIONS ?


Les manifestations syndicales du 9 avril ont été un succès. Tant en nombre qu’en combativité. Est-ce le signe d’un réveil social ? Il est trop tôt pour le dire, il faudra notamment attendre les prochains rendez-vous que se fixe l’intersyndicale dont celui du 1er mai. Mais une brise printanière souffle incontestablement. Elle renvoie aux succès numériques de plusieurs meetings récents : celui du 19 janvier en solidarité avec Syriza à Japy (Paris 11) ou ceux soutenant les listes de rassemblement de la gauche d’opposition pendant la campagne des départementales. Elle fait également écho aux résultats encourageants, en tous cas meilleurs que prévus, de cette même gauche d’opposition aux départementales.  C’est au moins le signe que les forces de résistance existent toujours dans le pays et qu’elles constituent un socle sur lequel on peut espérer bâtir. En soi la nouvelle est déjà bonne à prendre, ne serait-ce que pour le moral militant.
Cette France qui résiste perturbe déjà le tripartisme que l’on veut nous imposer en vue de 2017. Jean-Christophe Cambadélis l’a bien compris. Il dit refuser un PS minoritaire dans une gauche « Mélenchonisée ». Il va même jusqu’à recopier dans sa motion de congrès nos mots et nos concepts: « nouvelle alliance populaire », « écosocialisme », « implication citoyenne », « chantiers de la citoyenneté active », « dépassement du PS » comme nous parlons de « dépassement du FdG »… Le hasard n’y est évidemment pour rien. Ce « marquage à la culotte » de Cambadélis consiste à enrober d’un vocabulaire de gauche une politique purement sociale-libérale. Guy Mollet savait y faire en son temps. Le premier secrétaire a un objectif : justement conserver au PS sa centralité et à son candidat à la présidentielle les bénéfices du vote utile au 1er tour. Toute l’astuce consiste à faire mine de recomposer largement la gauche sans toucher à la centralité de son parti et à son paradigme social-libéral. Et au passage, minoriser un peu plus son aile gauche maintenant qu’il a enrôlé Martine Aubry dans la motion majoritaire.  
Mais comme on ne peut dénier à Jean-Christophe Cambadélis un certain flair politique, même s’il est désormais dévoué à l’économie de marché, cela renvoie à une réalité : un spectre hante bien la vie politique française, celui d’une recomposition en cours. L’année 2015 pourrait même voir son accélération. Du côté du PS et de l’exécutif on en comprend l’objectif : au nom du vote utile contre la droite et l’extrême droite, c’est toujours d’occuper l’espace politique « à gauche ». Mais une gauche qui aurait plus à voir avec un parti « démocrate » à l’américaine qu’une union de la gauche classique, même si le vocabulaire utilisé donne le change. Et ça tombe bien, puisque la mue de l’UMP en parti « républicain » complète le tableau d’ensemble. La droite, en effet, tourne manifestement le regard de l’autre côté de l’Atlantique pour ce qui est du modèle. Il y a quelques années, on aurait parlé d’accélération vers le bipartisme. Libéraux de droite et de gauche en rêvent toujours. Et le FN ? On n’a peut-être pas assez prêté attention à la « charte d’engagement politique » proposée par Marine Le Pen en vue d’éventuels accords pour le 3ème tour des départementales. Est-il imaginable qu’un FN, en position de force, réédite les mêmes propositions vis à vis de la droite pour des majorités régionales ? Avec cette fois plus de succès, tant la perspective de diriger les grandes régions va être autrement plus tentante que pour un simple département ? La discorde entre Marine Le Pen et son père, qui a permis aux médias de nous survendre encore la dédiabolisation du FN, prendrait alors tout son sens. 
Une chose est sure : ce que craint Cambadélis n’est pas une feinte. Il sait que « notre » gauche n’est pas effacée du paysage et des recompositions en cours. C’est essentiel. C’est même la leçon principale de ce printemps. Mais il y a des conditions : qu’elle soit audacieuse et qu’elle ne prépare pas la suite, dont les régionales, en restant sur le même braquet. Les élections départementales ont montré qu’elle, et notamment le FdG, était toujours là. Et même en meilleure santé dès lors qu’elle était justement en passe de concrétiser une « nouvelle alliance populaire », même partielle, notamment avec EELV. Les mobilisations du 9 ont montré qu’il y a du répondant populaire contre l’austérité. Dans ce cadre, le FdG a un rôle essentiel à jouer s’il est capable de mettre en place les outils de son propre dépassement, qui ne signifie pas pour autant son effacement ni celui des partis qui le composent. Soit - l’autonomie vis à vis des forces gouvernementales étant le préalable - de travailler à un rassemblement le plus large possible de la gauche d’opposition, à doter le rassemblement citoyen à faire émerger d’une lisibilité nationale lors des régionales et la volonté, justement, de l’adosser à une véritable démarche citoyenne qui passe par des assemblées représentatives de tous ceux et toutes celles voulant s’y engager au plan national comme régional et départemental. C’est ce que propose le PG à ses partenaires, c’est à quoi, sans attendre, nous voulons contribuer partout sur le territoire dans les semaines à venir.
On ne pourra conclure sans évoquer la gravité du projet de loi sur le renseignement que s’apprête à adopter l’Assemblée nationale. Il semble, en élargissant les prérogatives de renseignements aux gardiens de prison ou en imposant des « boites noires » aux opérateurs télécoms, aux hébergeurs et aux grandes plateformes internet, qu’une majorité de députés PS, alliés à l’UMP, veuillent durcir encore cet « autoritaire act » à la française. Cette évolution de ceux, les mêmes, qui ont adopté la Loi Macron en première lecture, confirme que dans une société austéritaire, les libéraux se doublent vite de liberticides. Sur ce terrain aussi la résistance est toujours plus de mise.
Eric Coquerel
SN à la coordination politique