jeudi 8 mai 2014

Campagne unitaire: Stop TAFTA !


Avec le Front de Gauche, faisons des élections européennes un référendum contre le Grand Marché Transatlantique (GMT/TAFTA)[1] !

Par l’abaissement des droits de douanes et la suppression des barrières « non tarifaires », l’accord de partenariat transatlantique de commerce et d’investissement ne cherche qu’à déréguler et saper des piliers de la protection sociale, sanitaire et environnementale considérés par les multinationales comme des obstacles au commerce.
La proposition de Karel de Gucht, actuel commissaire européen au commerce, de geler durant trois mois (pendant la campagne européenne) les pourparlers concernant la question du règlement des différends entre investisseurs et Etats montre à quel point le débat public veut être évité sur l’un des points le plus contesté de l’accord. La commission européenne, élargie à 15 nouveaux experts pour l’occasion, négocie dans une totale opacité, un mandat rédigé par des représentants de multinationales très souvent rencontrés. Les Parlements européen et nationaux sont de fait totalement dessaisis des tractations. Dénonçons le caractère totalement antidémocratique de la manière de mener ces négociations ainsi que le contenu même du traité !
En France, plusieurs associations, syndicats et partis politiques ont décidé de s’organiser et ont lancé le collectif unitaire « Le grand marché transatlantique ne se fera pas : stop TAFTA ! ». Ce dernier a sorti des autocollants et un tract explicatif, il prépare actuellement la journée européenne du 17 mai avec une manifestive à Paris pour faire entendre les résistances et les alternatives avant les élections européennesDes collectifs locaux commencent à se créer partout en France et de nombreuses réunions publiques sur ce thème ont déjà rassemblé des milliers de personnes.
La campagne se traduit aussi par l’engagement à faire adopter des motions par des communes, des départements et des régions qui se déclarent hors Tafta. Les régions d’Ile de France et PACA, le département du Tarn ainsi que les villes de Besançon et Niort l’ont déjà fait, la région Auvergne s’est déclarée « contre le traité » ainsi que le Limousin. Aussi bien dans l’Union Européenne qu’aux Etats-Unis, l’opposition à ce traité s’étend et la mobilisation s’amplifie car l’enjeu est de taille, il s’agit de refuser que la démocratie et que nos vies soient laissées aux mains des entreprises transnationales et aux marchés financiers pour leurs seuls profits.


[1] Plusieurs dénominations désignent ce projet de « grand marché transatlantique », qu’elles soient anglophones (TAFTA – Trans Atlantic Free trade adgreement ; TTIP – Transatlantic Trade and Investment Partnership) ou francophone (PTCI – Partenariat transatlantique sur le commerce et l’investissement).


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